A song of ice and fire...
Vous n'avez pas le droit de répondre
13:20:08 23/02/2010
Depuis que j'ai posté ma candidature, j'ai commencé à rédiger un RP. Malheureusement (ou heureusement), ce RP s'est doucement écarté de son but initial, c'est à dire présenter le passé de Daedroth. C'est plutôt un épisode de la vie de Daedroth. Ce récit est assez personnel est plutôt long comparé à la moyenne... c'est pour ça que sur la suggestion de Varouschkä je le poste dans cette section.
L'univers de Dofus ne m'inspirant pas des masses, j'ai préféré emprunter celui du Trône de fer de George R.R. Martin.

Si vous voulez le lire, je vous conseil ceci :http://www.youtube.com/watch?v=GlVzgAsVI4I&feature=PlayList&p=6C15E12526254D44&playnext=1&playnext_from=PL&index=2 J'ai écouté cet album en écrivant.

Bonne lecture...




Je.Non.Je n'aurais jamais la force de.tous ces points bleus...trop nombreux.

« Fini de rêvasser. En route »


Le feu était consumé depuis longtemps, un froid de mort persistait depuis leur passage, il y avait quelques jours de cela. Je me réveillais avec l'impression que j'aurais pu rester indéfiniment dans ce cauchemar si Yhoren ne m'en avait pas tiré. Mes yeux encore tout englués de larmes séchées dues au mauvais rêve s'ouvrirent enfin. Le soleil commençait à se lever, la lumière filtrait à travers les arbres. Je pouvais entendre les pas nerveux de Yhoren qui rassemblait nos affaires à quelques mètres d'ici.

« Comment va votre hanche ce matin ?
- Pas plus mal qu'hier.
- Laissez moi voir ça Yhoren.
- Pas question, on aura tout le temps de s'en inquiéter une fois arrivés au mur. Je te rappel qu'ils ne sont probablement plus qu'a une demi journée de marche. »

Quelques instants plus tard, nous étions repartis vers le sud. La bataille et le rythme de marche de ces derniers jours nous avaient considérablement affaiblis. J'avais suggéré à Yhoren de ralentir l'allure, ils ne s'étaient manifestés uniquement la nuit, on pouvait donc supposer qu'ils étaient immobiles le jour, mais il n'avait pas voulu en démordre.
Le mur ne devait plus se trouver très loin. Une fois franchi on pourrait avertir nos frères de la garde et envoyer des corbeaux aux rois pour quémander des renforts. J'espérais seulement qu'ils prendraient notre demande en considération, ces rois qui avaient plongés le royaume dans le chaos à force de guerres intestines. Il le fallait à tout prix.
Depuis que nous nous étions mis en route le paysage n'avait pas changé. Nous cheminions à travers des vallées habitées par une forêt de pins recouverts de neige. Depuis la nuit de la bataille du poing des premiers hommes, nous n'avions rencontrés qu'un seul frère rescapé. Une mauvaise blessure à l'épaule l'avait empêché de finir la journée, c'était trop tard pour lui.

Au détour d'une colline, je vis yhoren, quelques mètres devant moi, démonter doucement de son cheval, s'accroupir et bander son arc. Nos vivres étaient épuisés depuis l'avant-veille. L'espoir me pris alors de pouvoir enfin manger quelque chose de chaud, aussi je me fis le plus discret possible, silencieux comme une ombre. Sa hanche pris le dessus sur son adresse à l'arc. Une vive douleur le fit largement rater le lapin au moment de relâcher la corde. Une flopée de jurons accompagnés de coups de poings dans la neige s'ensuivit alors. Au fond de moi je savais que si nous n'atteignons pas rapidement le mur, Yhoren périrait dans ces landes désertiques, la blessure reçue par la créature était trop sérieuse, de plus, quand il chevauchait devant moi j'avais parfois l'impression de sentir une vague odeur nauséabonde émaner de sa blessure. Une fois remontés en selle le ventre vide, nous nous remettions une fois de plus en route vers le sud.

Yhoren était de plus en plus faible, il s'affaissait de plus en plus sur sa selle.

« Faisons une pause, si on maintiens cette allure, vous ne serez bientôt plus capable de tenir en selle.
-Qui est tu pour juger de ce que je peux ou ne peux faire ? Ferme ta gueule et contente toi d'avancer.
-Cessez donc de vouloir à tout prix jouer les héros ! Je sais à quel point cette blessure vous réduit et vous fait souffrir ! Vous ne tiendrez plus longtemps croyez moi ! » La colère, la peur commençait à reprendre le dessus. Une larme coulait le long de ma joue.

«Ecoute gamin, si je m'arrête je ne suis pas sur d'avoir envie de repartir, cette foutue porte n'est plus très loin, j'ai même espoir de ne pas repasser la nuit dans cette putain de forêt. Alors maintenant tu vas me faire le plaisir d'arrêter de pleurnicher comme quand ta mère te changeait encore tes couches et de te comporter en homme. J'ai déjà assez à faire sans qu'en plus j'aie à m'occuper d'un pleutre comme toi. Si j'étais toi je la fermerais un peu, t'as pas été brillant au poing. »

Ses paroles me replongèrent dans cette fameuse nuit au poing des premiers hommes.
D'abord, il y a eu ce cor qui raisonnait en continue. Nous savions tous ce que cela signifiait
« Les autres sont là, ils marchent sur nous » Je me suis tiré tant bien que mal de mes couvertures de peau humides.Tout mes frères hurlaient, certains prenaient les armes, d'autres fuyaient, La nuit était noire et elle s'était encore refroidie depuis leur approche. Ils amenaient le froid, ou le froid les amenait. Peu importe. Il y avait beaucoup de feu, on pensait encore que le feu les arrêterait.
Tout ces souvenirs sont flous, je me trouvais au milieu de tout cela, immobile, incapable de bouger, tétanisé par la peur, je voyais les cadavres de mes frères joncher le sol, D'autres qui commençaient déjà à se relever, ils étaient passés dans l'autre camp. La dernière chose dont je me souvienne c'est yhoren qui me secouait, me jetait sur la selle du cheval, attrapant mes rennes et me hurlant de le suivre.

« La nuit tombe gamin. Mais je reconnais les marques laissées par nos frères jurés sur les arbres. Nous ne sommes probablement plus qu'à deux heures de chateaunoir. Continuons »

Quelques minutes plus tard, yohren s'arrêta subitement et me fit signe de faire d'en même. Un homme était debout, au milieu du sentier, à une 30ène de mètres. Il était de dos, on pouvait quand même apercevoir son manteau noir en haillons et le manche d'une hache dans sa main droite.

« Frère ? » L'homme ne répondit pas à l'appel de yhoren mais se retourna lentement. Ses prunelles luisaient d'une lueur bleue. Soudain, leurs bruits de pas trainant se firent entendre tout autour de nous.

« Vite, au galop, droit devant ! Aller du nerf gamin ! J'te sauverais pas la mise deux fois ! »

Je talonnais mon cheval et suivait donc yhoren, qui lui, chevauchait épée au poing. En quelques secondes, nous atteignîmes la créature qui se trouvait en face de nous. Elle avait été l'une des nôtres, quelques jours de cela. Au moment de passer à coté, yhoren lui trancha la tête, mais ça ne l'empêcha pas de bondir sur le cheval et de plonger sa hache dans le flanc de yhoren. Celui-ci accusa le coup, repoussa le corps de la créature qui bougeait encore et continua sa chevauchée à bride abattue au milieu des arbres, presque couché sur le ventre.

Nous nous arrêtâmes quelques instants plus tard, il n'y avait plus un bruit. Yhoren tomba de son cheval et roula sur le dos.

« yhoren ! » je démontais à mon tour puis me plaçait à ses cotés, accroupis »

« Gamin. c'est fini pour moi. perdu trop de sang.chevauche en direction du sud, va prévenir le Lord Commandant et.
- Taisez-vous ! Gardez vos forces ! je vais vous prendre en croupe nous allons rentrer ensemble et.
- Ta gueule ! Laisse-moi parler ! Tu vas me finir ce bout de route seul ! Mais avant. »

Il crachait du sang, il hoquetait, il avait toutes les peines du monde à retrouver son souffle.

« Tu vas te conduire en homme, achève moi, abrège mes souffrances, prend ta dague.
- Je. non ! Pas ça ! On va
- Fais-le ! Si tu n'es même pas capable de.de. de respecter la dernière volontée de celui qui t'as tiré du poing alors tu ne vaux rien.
- Mais.mais. comment ?
- Ta dague.Va y. »

Je tirais ma dague de ma ceinture, les larmes ruisselaient le long de mes joues, Yhoren avait fermé les yeux et se tenait immobile, je n'entendais plus que sa respiration saccadée. Je plaçais ma dague contre sa gorge et entre deux sanglots, tirais d'un coup sec. Il hoquetât quelques secondes puis la vie le quitta définitivement. Je m'effondrais et pleurais sur sa poitrine durant de longue minutes, j'avais l'impression que si je ne les avais pas entendu approcher je serais resté ici pour toujours.

Je les entraperçus enfin, ces lueurs bleues à travers les buissons. Je sautais sur mon cheval en n'espérant ne jamais avoir à me retrouver face au cadavre de Yhoren. Le fait même d'y penser me donnait la nausée. Les foulées de mon cheval étouffaient le bruit de mes sanglots.

Après quelques minutes de chevauchée, je sortis de la forêt pour déboucher sur un terrain découvert. Le mur se dressait en face de moi, inexorable. En haut, j'apercevais les torches des sentinelles en faction. J'atteignis rapidement la porte de chateaunoir. Juste avant que mes frères m'ouvrent, je scrutais l'orée de la forêt, et d'un coup, ils étaient là, il en sortait des centaines, le cor de châteaunoir se mit à retentir.

On me criait de rentrer, mais tout recommençait. Comme si c'était moi qu'ils suivaient. C'est à ce moment là que je compris une chose. Ils ont tués mes frères au poing, ils me poursuivent jusqu'à ce lieu que j'appelle maintenant depuis 2 ans « chez moi ». Je veux lutter.Je veux prendre les armes avec des compagnons aussi valeureux qui Yhoren, il ne sera pas mort vain.

Tandis que je passais sous la herse, je me retournais une dernière fois pour scruter l'horizon. Il n'était plus des centaines mais des milliers.

L'hiver vient
11:18:13 24/02/2010
[HRP] Si on ne prend pas en compte les fautes d'orthographe, c'est vraiment très bien ! Continue :)

(au final si tu changes les noms d'animaux en y mettant un peu de dofus - corbac, dragodindes etc) ça peut très bien coller mais je respecte tes inspirations ^^) [/HRP]
[font=century gothic] " Quand l'appétit va tout va." Citation d'un philosophe à rayures. [/font]