Nouurs le dernier Bisounours
Vous n'avez pas le droit de répondre
12:37:18 27/05/2014
Prologue

Mea culpa


https://www.youtube.com/watch?v=mil5SkOA-sQ&feature=kp // Musique d'ambiance pour le prologue

En un monde de magie le destin du Monde des Douzes repose sur les épaules d’un jeune disciple Pandawa.

Une journée des plus noirs allait se terminer marqué par la présence d’un groupuscule prêt à déchainer un maléfice sur le Monde des Douzes.
La guerre des alliances était sur le point d’éclater, craignant qu’Amakna ne puisse pactiser avec Brakmar, Tarond le général de Bonta fit organiser un raid mené par son meilleur officier Lalor la flèche d’or disciple Cra. Son unité était aux portes de Brakmar, flèches à bout portantes Lalor lança l’assaut.
Le mur de Brakmar fût détruit aisément par tant de flèches explosives. Il ordonna à une unité invisible de s’infiltré au sein de Brakmar afin de tuer le conseillé du général Brakmarien.
Escoret le conseillé résidait dans la tour de Brakmar, il était celui qui prenait les décisions, sa réputation de fourbe et manipulateur le précédait. Après avoir corrompu le général il comptait forcer Amakna à pactiser une alliance en enlevant la fille du général d’Amakna Hedelar le Brave.

La troupe invisible se déplaçait très rapidement vers la tour, celle-ci commençait à briller. Au fur et à mesure que la troupe avançait elle entendait des murmures bizarres, des paroles s’enchainèrent les unes après les autres personne ne pouvait comprendre assez clairement ce qu’il se tramait. Ils tombèrent bien assez tôt nez à nez avec Escoret le conseiller, il était déjà à moitier mort. Celui-ci avec les dernières forces qu’il lui restait cria :
_«Fuyez, fuyez, fuyez si vous tenez à la vie bande de bon à rien ! »
Le chef de l’unité mit fin à ses souffrances sans lui demander ce qu’il s’était passé.
On voyait désormais la tour briller de l’intérieur et les bruits de murmures s’intensifièrent.
Un groupuscule mystérieux était au sommet de la Tour de Brakmar, le sort lancé illuminait de part en part Brakmar. Les brakmariens sortaient de leurs habitats et vinrent tous une lumière rose scintillé de la Tour de Brakmar. La troupe Bontarienne était bientôt arrivée au sommet mais lorsque le sortilège lancé par le groupuscule semblait presque terminé le temps s’arrêta soudainement et brisa cette lumière rose à son apogée ainsi que le sort qui l’alimentait. Cette nuit-là Pandawa en personne était descendus de son bambou sacré pour faire face à ce maléfice qui allait changer la face du monde.
Un faisceau de lumière recouvra chaque membre du mystérieux groupuscule, tous envoyés vers les cieux dans un premier temps puis les faisceaux se dispersèrent un peu partout dans les quatre coins du Monde des Douzes. Seulement deux faisceaux de lumière restèrent dans les cieux et finirent par se transformer en étoiles.

Le temps reprit son cour normal sans que personne ne se souvienne de quoi que ce soit.
Malheureusement l’attaque expéditive de Bonta et l’assassinat du conseillé furent pris comme une déclaration de guerre.
Personne ne sait réellement ce qu’il s’était passé cette nuit-là. Certains brakmariens ont remarqué la présence de deux nouvelles étoiles brillantes dans le ciel obscure de Brakmar et depuis historiens et conteurs parlent de ces deux étoiles comme étant la destruction entre Brakmar et Bonta où bien certains pensent encore à une paix possible entre ces deux nations.




Presque dix ans se sont écoulés après que la guerre des alliances fût lancée.
Nous sommes maintenant dans un petit village au bord de Pandala au sud. Le soleil venait
de se lever sur Pandala, le jeune Nouurs disciple de Pandawa se réveilla subitement en criant.
Panlerung se leva, il se précipita vers le jeune disciple et le prit dans ses bras.
_ «Huhuhu, encore ce mauvais rêve ? »
Nouurs hocha de la tête et raconta encore une fois ce qu’il percevait dans son rêve. C’était vague, vraiment trop vague pour y décrire quelque chose de précis mais surtout une sensation familière lui passait par le cœur.
_ « Dit moi papy est-ce qu’un jour mes rêves disparaitrons… ? » demanda-t-il
Panlerung était un vieux pandiwan aigris qui prenait soins de Nouurs depuis sa naissance, ses connaissances en alchimie et sorcellerie vaudou on fait de lui un très grand sage. Il y a neuf ans Nouurs aurait atterris dans un champ de riz accompagné d’un faisceau de couleur rose. Depuis il le considère comme un petit fils et lui apprends à vivre comme un Pandiwan véritable habitant de Pandala.

Nouurs était un jeune disciple Pandiwan qui aspirait à maitriser les techniques liés à l’ivresse, dès son plus jeune âge Panlerung lui fit manger des mets à base d’alcool de riz. Panlerung remarqua d’ailleurs très vites les talents culinaires du jeune disciple. Sa passion pour l’alcool fit de lui un excellent cuisinier. Araknawa grillé au bambouto fumé revisité avec sa sauce de coco parfumé, une création qui lui aura valu d’être meilleur cuisinier apprentis de Pandala. Il n’était pas très concentré quand il s’agissait de s’entrainer à l’art du combat, il fallait souvent qu’il soit en état d’ivresse pour exploiter au maximum son potentiel en combat. De peur qu’il ne s’enivre trop Panlerung lui appris dans un premier temps à gérer l’ivresse. Parfois trop dans l’excès de l’ivresse Panlerung lui fit ingurgiter un antidote afin de reprendre son état de sobriété.
_ « Pouah, beurk mais qu’est-ce que c’est papy ! »
_ «Du lait de kitsoune mon p’tit gaillard ! Peu de monde connaisse l’antidote face à l’ivresse car il n’y a que très peu de disciple pandiwan s’orientant vers la voix de l’ivresse. »
_ « Pas question que j’en ravale une autre gorgé ! »
Dès années d’entrainement lui ont permis d’apprécier le lait pour arriver à un état stable entre l’ivresse et la sobriété.

Il allait bientôt avoir dix ans et c’est à sa dixième année qu’il doit passer le rite d’initiation, la tradition qui est chaque décennie de mettre à l’épreuve les apprentis Pandiwans.
Nouurs demanda alors au vieux en quoi consistait cette fameuse épreuve.
_ « Muéhéhé, c’est une sorte d’épreuve de survie mais pas seulement ! Elle permet aussi de guider les jeunes disciples de Pandawa vers la voix réelle qui leur est destinée… »
Il lui expliqua que lors de son passage il y a 60 ans certains ne sont pas revenus de ce rite initiatique et que l’on retrouve encore des cadavres aux alentours de chaque village.
Le jeune disciple commençait alors à trembler mais Panlerung le rassura aussitôt.
_« Ne t’en fais pas, depuis 60 ans le rite est devenu chaque année de plus en plus facile, depuis quelques années on ne dénombre plus aucun mort et le taux de réussite à fortement augmenté ».
_ « Et que ce passe-t-il pour ceux qui échouent ? » demanda Nouurs
_ « Eh bien, il me semble que ceux qui échouent sont voués à l’exil sur l’effroyable île de Grobe »

Nouurs avait bien conscience que son papy n’était pas sérieux, mais l’échec ne lui était pas permis. Ce qu’il voulait par-dessus tout, c’était de voyager au-delà des murs de Pandala, marché sur des terres qui lui était encore inconnus et peut être un jour retrouvé sa famille, ses parents, ses origines.
Le jour de l’épreuve arrivait à grand pas, il était tant pour Nouurs de se préparer. L’invitation de l’épreuve mentionnait d’être présent sur la Place de Pandala Neutre le 1er Javian de l’an 757.
Nouurs pris alors quelque seconde pour réfléchir ce qu’il allait mettre dans son petit sac.
_ « Bon sang je n’aurais jamais la place, mon tonneau me prend toute la place ! ».
Il devait faire des choix et avec les conseils de Panlerung il décida alors de laisser son tonneau. Papy Rung lui avait préparé un arsenal de flasque explosive et une boisson alcoolisé à base de riz et de graine de pandouille.
_ « N’oublie pas ce que tu as appris ces dernière années, la force de l’Ivresse t’aidera seulement lorsque tu seras en manque d’inspiration et non pour te donner plus de puissance, à trop te reposer dessus tu finiras par sombrer dans la gueule de bois ! » lui dit-il avec beaucoup de sagesse.
Epuisé par les préparations Nouurs tomba de fatigue sur son lit. Avant de dormir Panlerung lui donna un petit sifflet qu’il accrocha directement autour du cou et lui chuchota :
_ « Ceci sera ton principal atout, ne l’utilise qu’en cas de dernier recours, une fois avoir sifflé tu ne pourras plus l’utiliser pendant un bon laps de temps.»
Le lendemain notre jeune disciple était prêt pour le rite d’initiation qui allait changer sa vie !