Sept larmes
Vous n'avez pas le droit de répondre
19:36:52 01/05/2014
Voilà, tentative de début de Rp, la mise en page a complètement sauté sur le forum et je galère avec les balises donc c'est moche. Bonne lecture.



Hal





Le soir enveloppait la vallée d’une douce ombre pourprée, les éclats d’or lancé par l’astre diurne se réverbérant à l’infini sur les surfaces des pics gelés, sautant d‘un escarpement à l’autre avec une grâce divine. La jeune fille regardait les cimes enneigées, trop absorbée par ses souvenirs pour les contempler entièrement. Une ombre fugace survola la vallée, un nuage mécontent qu’une mortelle ne soit pas ébahie devant tel ravissement. Hal était ailleurs, perdue dans sa mémoire et les gouffres obscures qui l’attendaient à chaque réminiscence d’un passé trop lourd pour être oublié, bien qu’elle ne parvenait pas à l’assumer encore, tant ses aventures avaient été riches et malheureuses.

Elle restait sise là, bientôt rattrapée par les ombres intangibles du crépuscule alors que celles bien trop présentes de son passé, qui la hantaient depuis trop longtemps pour qu’une donnée temporelle puisse lui venir en tête, lui aiguillaient l’esprit de leurs lances de remord, puis la torturaient au trocart du regret. Cela ne cessait jamais, la jeune fille était constamment persécutée par des pensées destructrices, elle s’était perdue ; à trop suivre les fantômes d’un passé qui se révélait de plus en plus fantasmé à mesure que la folie rognait chaque parcelle de cette raison qui faisait autrefois sa force et suscitait l’admiration de tous, elle avait perdu de vue cette route si claire et scintillante que ses amies avaient autrefois tracé pour elle. Cette voie limpide et aérienne qui devait toutes les rendre heureuses, leur apportant un bonheur ultime succédant au dernier crime, à la dernière bataille, la dernière barbarie qui serait la première qu’elle voudrait réellement commettre car elle signifierait la fin de leur errance, ce chemin lumineux et salvateur lui avait échappé, sa route se dérobait à chaque pas désormais, et seul le noir l’enveloppait de son manteau d’angoisse.

Alors que l’astre diurne effleurait de l’extrémité de ses doigts d’or les dernières crêtes montagneuses qui semblaient à la fois ravies de cette caresse plus douce que toutes et infiniment tristes que ce jour sans fin ne soit pas immortel, leur ami brûlant les laissant à l’étreinte froide de la nuit pour une nouvelle éternité cette fois sans vie, Hal entamait les derniers songes que le Temps lui permettait. Bientôt une nuit effroyable s’abattrait sur la contrée d’Amakna, elle le sentait, et avait pourtant tant de mal à s’arracher à sa contemplation vide qui l’accaparait depuis maintenant trois jours. Trois jours sans bouger, à pleurer le jour en silence alors que les rayons d’or bercent les blés d’une lueur juvénile porteuse d’un espoir doré, et lorsqu’elle s’était asséchée de toute larme au crépuscule, trempant son haut de regrets salés, la lune venait lui rappeler que sa tristesse ne finirait jamais, qu’elle ne les reverrait jamais plus et un nouveau flot commençait, pour ne se tarir qu’à l’aube, instants brefs où elle se mettait à croire, sans raison aucune, à l’existence d’une quelconque forme de bonheur en ces terres qui lui semblaient désormais aussi gelées que Frigost, alors même qu’un soleil lourd martelait le sol de l’aurore à ce crépuscule tant haï.

Soudain, elle se redressa, sa colonne vertébrale souffrant d’une position trop confortable pour être bénéfique à sa santé, et inspira une belle quantité de l’air frais, si pur, qui courait dans les plaines montagneuses bien avant qu’elle ne foule ce sol qu’elle considérait comme sacré. Assez de lamentations, assez de remords pour trente vies, elle se leva, fixa le couchant de ses yeux usés et pourtant emplis d’une vigueur nouvelle. Le couchant rayonnait sur son visage pâle et encore humide d’un torrent triste à jamais tari, car Hal était déterminée à vivre de nouveau, son regard se perdait au loin dans la multitude de faisceaux dorés, alors qu’elle se murmurait à elle-même, comme un mantra rassurant et régénérateur : « Je suis née, j’ai vécu, je suis morte, mais l’avenir est brillant. Brillant comme ce lever de lune, une nouvelle existence m’attend, et je n’oublie pas, je n’oublierai jamais. Je me souviens de mes sœurs tombées, j’honorerai leur mémoire chaque jour, je me souviendrai d’elles car elles sont désormais dans mon cœur pour l’éternité.

Je me souviens de Yolandi. Je me souviens d’une Sadida paresseuse mais pleine de vie. Une jeune fille drôle, enjouée et discrète. Que ton âme repose en paix, ma sœur.

Je me souviens de Grafenwalder, une Pandalette courageuse. Ma chère Graf’, je penserai à toi chaque jour que les Douze m’accorderont sur cette terre bénie que tu as jadis foulé.
Je me souviens de Hybris, ma camarade Zobal que je regrette de n’avoir pas assez connue. Je te souhaite une vie merveilleuse, remplie de joie et de succès, mon amie inconnue.

Je me souviens de Kitsoune, ma sœur adorée, ma complice de toujours. Tu me manque énormément, ma petite Osamodas. Où que tu sois désormais, je ne t’oublierai jamais. Je t’aime.

Je me souviens…


Je me souviens de Naphtaline.
non mais voila un voila sans les 10% rési c'est pas un voila